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Si ma passion pour le train remonte à ma plus tendre enfance, je ne pratique la photographie que depuis 2006. Je réalise mes premiers clichés avec un petit compact numérique sous l’impulsion d’un ami photographe. Je découvre les rudiments de cet art à travers les forums ferroviaires et photo-généralistes que je fréquente. L’acquisition en 2008 d’un reflex numérique me permet de gagner en flexibilité et de pousser plus loin mes recherches de composition. En parallèle de mes photos ferroviaires, je touche du doigt d’autres thématiques comme la « photo de rue » que je pratique alors modestement. Cette découverte essentielle façonne peu à peu ma démarche pour mieux inclure l’homme dans un univers ferroviaire trop souvent tourné vers les seuls matériels et installations. C’est elle, également, qui me pousse à acheter en 2013 mon premier appareil photo argentique : un Rolleiflex T. Ce dernier n’est alors employé qu’avec des films N&B pour photo-graphier Paris.

En 2016, lassé du format « paysage » et du caractère un peu plat des photos que je réalisais avec mon appareil numérique, je décide de mettre pour la première fois une pellicule couleur dans le Rollei. Le coup de foudre est immédiat, tant pour les tons incroyablement riches rendus par le film inversible que pour la dynamique d’image inédite proposée par le format carré. En quelques mois seulement, je revends tout le matériel numérique pour m’offrir un autre merveilleux appareil : un Hasselblad 501CM avec lequel je fais l’essentiel de mes photos aujourd’hui.

J’essaye d’apporter un regard personnel sur ce milieu ferroviaire riche et en pleine mutation. Loin du sectarisme qui guette un grand nombre de passionnés français centrés sur le réseau ferré national, je recherche au contraire la découverte de nouveaux pays et cultures. Je suis attiré par les lignes et matériels aux styles marqués que je peux valoriser à ma manière. Je m’efforce, bien que cela ne soit pas toujours facile ou bien vu, de photographier également les voyageurs et les agents, ceux là même qui donnent vie et raison à ce mode de transport dont l’histoire n’a d’égal que son potentiel pour le siècle en cours. L’utilisation d’un appareil moyen format argentique et du film inversible achevant de donner un caractère très singulier à une production qui, je l’espère, vous fera rêver et voyager…

Grégoire BROSSARD

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